Crédit immobilier : l'apport exigé chute à 28 % aujourd'hui
Bonne nouvelle pour les futurs acheteurs : l'apport personnel réclamé par les banques pour un crédit immobilier a fortement diminué en deux ans. Pour les primo-accédants, ce seuil tombe désormais sous les 20 %, rendant l'accès à la propriété plus atteignable.
Une baisse notable de l'apport exigé
D'après les données du courtier Finance Conseil, l'apport moyen requis pour un crédit immobilier est passé de 63 700 € en 2023 à 51 800 € en octobre 2025. Pour les primo-accédants, la diminution est encore plus marquée : l'apport passe de 44 700 € à 28 600 €.
Sur le plan national, l'apport moyen représente désormais environ 28 % du montant du prêt, contre près de 38 % il y a deux ans. Pour les primo-accédants, le taux tombe à 18 %.
Disparités régionales et profils d'emprunteurs
Les exigences varient selon les régions. Parmi les zones les plus accessibles pour les primo-accédants en octobre 2025 : les Hauts-de-France (13 900 €), le nord de la Nouvelle-Aquitaine (14 300 €) et l'Occitanie (23 800 €). À l'inverse, l'Île-de-France exige un apport de 66 800 €, la Provence-Alpes-Côte d'Azur 56 200 €, et la région Rhône-Alpes 41 000 €.
Parmi les profils pouvant accéder à des crédits sans apport complet - dits « à 110 % » - figurent principalement les jeunes actifs à revenus stables, les fonctionnaires ou les candidats disposant d'une situation professionnelle fortement rassurante. Ces prêts couvrent non seulement le prix du logement mais aussi les frais annexes.
Conséquences pour les emprunteurs
La réduction de l'apport ouvre des portes à des ménages qui avaient du mal à mobiliser d'importantes économies. Un apport moindre signifie moins de capital initial à mobiliser, ce qui peut libérer des moyens pour les travaux, les frais annexes ou d'autres projets personnels.
Cependant, même à un taux de 28 %, l'apport reste un obstacle pour certains profils. La revente spectaculaire des crédits à 110 % reste limitée, notamment en raison des critères rigoureux des banques.
Conseils pour bien constituer son apport
- Épargner mensuellement pendant au moins six mois avant de faire une demande de crédit
- Vérifier la possibilité de dons familiaux
- Se renseigner sur les prêts aidés pouvant compléter ou remplacer un apport
- Éviter le recours aux crédits à la consommation pour constituer l'apport, en raison des coûts élevés
- Bien comparer les offres bancaires, car toutes n'exigent pas les mêmes conditions
Tirer parti de cette opportunité
La diminution de l'apport exigé pour un crédit immobilier constitue une véritable opportunité pour les acheteurs. En anticipant soigneusement leurs démarches, en comparant les conditions bancaires et en mobilisant les meilleurs leviers financiers, les emprunteurs peuvent maximiser leurs chances d'accéder à un prêt immobilier adapté à leur profil, dans un contexte plus favorable.