Démission du gouvernement Lecornu : vers un nouvel épisode de tension sur les taux immobiliers ?
À peine nommé, le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission, plongeant l'exécutif dans une période d'instabilité politique majeure. Une situation qui, bien au-delà du tumulte institutionnel, pourrait influencer les taux de crédit immobilier, déjà sous pression depuis plusieurs mois.
Un climat politique qui ravive la prudence des marchés
Cette démission surprise intervient dans un contexte budgétaire tendu : la France peine à contenir son déficit public et à maintenir la confiance des investisseurs. Sur les marchés, cette instabilité se traduit immédiatement par une tension sur les obligations d'État, qui servent de référence aux banques pour fixer leurs conditions de prêt.
« Le crédit immobilier est une mécanique de confiance. Dès qu'un doute politique ou budgétaire s'installe, les investisseurs exigent une prime de risque plus élevée, et les taux longs remontent. » - Arsalain El Kessir, Fondateur de BoursedesCrédits.com
Selon les premières estimations, l'OAT 10 ans française - indicateur de référence pour les taux fixes - aurait déjà progressé de quelques points de base depuis l'annonce, signalant une possible remontée des taux immobiliers dans les jours à venir.
Un impact en chaîne pour les emprunteurs
Les établissements bancaires, déjà vigilants sur leurs marges, ajustent leur politique de taux dès qu'une hausse du coût de refinancement se profile.
« Les banques se refinancent sur les marchés. Si ces derniers deviennent nerveux, c'est toute la chaîne du crédit qui se tend : les conditions se durcissent, les taux remontent, et les dossiers borderline deviennent plus difficiles à financer. » - Arsalain El Kessir, Fondateur de BoursedesCrédits.com
Pour les emprunteurs, cette volatilité se traduit par :
- Une remontée progressive des taux fixes autour de 3,40 % à 3,60 % en moyenne.
- Une sélectivité accrue sur les profils jugés plus risqués (apport inférieur à 10 %, taux d'endettement élevé).
- Des délais de traitement allongés, les banques préférant sécuriser leurs marges avant de s'engager.
Les conseils d'un expert pour protéger son projet immobilier
« Dans ces périodes d'incertitude, il faut raisonner comme un investisseur : sécuriser un taux fixe rapidement, faire jouer la concurrence entre établissements, et anticiper tout rallongement de délai bancaire. » - Arsalain El Kessir.
Les emprunteurs ont tout intérêt à :
- Sécuriser un taux fixe rapidement avant toute nouvelle hausse.
- Passer par un courtier immobilier indépendant pour optimiser leurs chances d'obtenir les meilleures conditions.
- Préparer un dossier solide (revenus stables, apport > 10 %) pour rassurer les banques.
- Comparer les assurances emprunteur, souvent plus coûteuses que le taux lui-même sur la durée du prêt.
« Le courtier immobilier devient aujourd'hui un véritable bouclier face à la volatilité des taux. Il ne se contente plus de chercher le meilleur taux : il accompagne, défend et accélère le financement. » - Arsalain El Kessir.
L'assurance emprunteur : un levier à ne pas négliger
Alors que les taux immobiliers se tendent, l'assurance emprunteur reste un levier majeur pour optimiser le coût global du crédit.
« Quand les taux montent, chaque euro d'économie compte. En changeant d'assurance emprunteur, un ménage peut compenser une hausse de 0,2 % de taux d'intérêt sur son prêt. » - Arsalain El Kessir
Grâce à la loi Lemoine, les emprunteurs peuvent désormais résilier et changer d'assurance à tout moment, sans frais. Un levier souvent sous-estimé, mais essentiel pour préserver le pouvoir d'achat immobilier.
La démission du gouvernement Lecornu agit comme un révélateur : le marché du crédit immobilier reste étroitement lié à la stabilité politique et financière du pays.
Les emprunteurs doivent redoubler de vigilance et de réactivité dans les prochaines semaines pour sécuriser leur financement dans un contexte redevenu incertain.
« Pas de panique, mais de la réactivité. Le bon dossier, accompagné par un courtier expérimenté, trouvera toujours son financement. »- Arsalain El Kessir, BoursedesCrédits.com