Surendettement en France : hausse des dossiers en septembre 2025
Le baromètre de l'inclusion financière publié par la Banque de France révèle une augmentation notable des dossiers de surendettement en septembre 2025. Cette tendance s'accompagne d'une évolution contrastée des inscriptions au FICP et au FCC, illustrant un contexte financier toujours délicat pour certains ménages.

Remontée des dossiers de surendettement en septembre 2025
La Banque de France a enregistré 11 914 dossiers de surendettement en septembre 2025, soit une hausse de 8 % par rapport au mois précédent (10 705 dossiers en août). Depuis janvier, le cumul atteint 109 567 dépôts, traduisant une progression de près de 20 % sur un an. Cette tendance marque un début de reprise dans le nombre de situations financières difficiles déclarées par les ménages.
Parallèlement, les demandes d'information ou d'accompagnement sur l'inclusion financière via les différents canaux de la Banque de France ont dépassé 1,586 million depuis janvier, enregistrant une hausse de 5,3 % par rapport à la même période en 2024. Ces chiffres confirment un recours croissant des Français aux services de soutien face à des difficultés budgétaires accrues.
Évolution des inscriptions au FICP et au FCC
En septembre 2025, 51 224 nouvelles personnes ont été inscrites au fichier central des chèques (FCC). Sur les neuf premiers mois de l'année, le total des inscriptions au FCC affiche un recul de 11,7 % par rapport à 2024, reflétant une diminution des incidents liés aux chèques.
En revanche, le fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP) continue de croître légèrement. Depuis janvier, 681 547 inscriptions ont été enregistrées, soit une augmentation de 0,3 % par rapport à la même période l'an dernier. Cette progression modérée illustre une situation financière tendue mais stable pour les emprunteurs concernés.
Recul des désignations de droit au compte
La période janvier-septembre 2025 a également été marquée par une baisse significative des désignations de droit au compte, avec 17 271 cas, soit un recul de 21,1 % par rapport aux neuf premiers mois de 2024. Cette diminution peut s'expliquer par une meilleure gestion bancaire et une sensibilisation accrue des consommateurs aux dispositifs de prévention du surendettement.
Un contexte financier encore fragile pour certains ménages
Malgré une amélioration relative pour certaines catégories d'usagers, le contexte économique reste délicat pour de nombreux ménages français. La progression des dossiers de surendettement et la hausse des inscriptions au FICP témoignent d'une fragilité persistante, notamment pour les foyers ayant recours au crédit pour financer leur quotidien. Ces données soulignent l'importance des dispositifs de prévention et d'accompagnement mis en place par la Banque de France pour limiter l'impact social et financier du surendettement.