PLF 2026 : le statut du bailleur privé pourrait relancer l'immobilier
Le projet de loi de finances 2026 envisage la création du statut du bailleur privé, une mesure destinée à soutenir l'investissement locatif dans les logements nus. Cette initiative pourrait redonner confiance aux investisseurs privés et relancer le marché immobilier.

Un retour du statut du bailleur privé dans le PLF 2026
Le ministre de la Ville et du Logement, Vincent Jeanbrun, a annoncé le dépôt d'un amendement au projet de loi de finances 2026 pour réintroduire le statut du bailleur privé. Cette mesure, attendue par les professionnels du secteur, vise à encourager l'investissement locatif dans les logements nus, particulièrement en contexte d'incertitude fiscale. Le dispositif pourrait s'inspirer des propositions initiales de Valérie Létard et du rapport Daubresse-Cosson sur l'investissement locatif.
Principes clés et mécanismes envisagés
Le statut du bailleur privé permettrait aux investisseurs de bénéficier d'un amortissement fiscal de 2 % sur les logements neufs, diminuant ainsi la base imposable des revenus locatifs. Les logements anciens pourraient aussi profiter d'incitations fiscales, notamment en cas de rénovation énergétique. Ce dispositif se rapprocherait du régime pratiqué par les loueurs en meublé non professionnels (LMNP), offrant une stabilité fiscale appréciée des investisseurs.
Éléments supplémentaires du rapport initial
Le rapport Daubresse-Cosson proposait un amortissement plus ambitieux : 5 % pour le neuf et 4 % pour l'ancien, ainsi qu'un bonus fiscal pour les loyers abordables ou les locataires à revenus modestes. Il prévoyait également une exonération d'impôts après 20 ans et l'exclusion des logements loués de l'assiette de l'IFI. Le ministre n'a pas encore précisé si l'ensemble de ces mesures serait repris, mais la perspective d'un statut clair est saluée par les professionnels du secteur.
Impact attendu sur le marché immobilier
Le retour de ce statut pourrait redynamiser le marché de l'investissement locatif, en particulier après la fin du dispositif Pinel en décembre 2024. Sur le premier semestre 2025, le nombre de logements neufs achetés par des investisseurs particuliers a été divisé par deux par rapport à 2024. Avec des taux d'intérêt stabilisés autour de 3,22 % sur 20 ans, ce statut offrirait une visibilité fiscale à long terme, essentielle pour calculer le rendement locatif et encourager de nouveaux projets.