Prêt immobilier : faut-il emprunter avant le vote de confiance de François Bayrou ?
L'annonce du Premier ministre François Bayrou de se soumettre à un vote de confiance le 8 septembre ravive les tensions politiques en France. Si cette incertitude institutionnelle venait à fragiliser la stabilité économique, elle pourrait aussi peser sur le crédit immobilier. Une question se pose alors pour les ménages : faut-il accélérer son projet d'achat ou attendre la suite des événements ?
Une instabilité politique aux répercussions économiques
Le 25 août, François Bayrou a annoncé un vote de confiance à l'Assemblée nationale, un geste perçu comme risqué par de nombreux observateurs. Avec les oppositions déjà déterminées à ne pas soutenir l'exécutif, le scénario d'une chute du gouvernement est tout sauf improbable.
Or, l'incertitude politique inquiète les marchés financiers. Les investisseurs se montrent plus exigeants vis-à-vis de la dette française, ce qui se traduit par une hausse des Obligations Assimilables du Trésor (OAT) à 10 ans : elles ont atteint 3,54 % le 27 août, contre 3,20 % en début d'année.
Des taux immobiliers sous pression
Les banques se basent sur l'évolution des OAT pour fixer leurs barèmes. Plus l'État emprunte cher, plus elles répercutent ce surcoût sur les particuliers. Une nouvelle hausse des taux immobiliers est donc crédible si la crise politique s'aggrave.
Faut-il craindre un retour des taux à 4 % et plus, comme en 2023 ? Pas vraiment, selon les courtiers. La tendance reste globalement stable, autour de 3,20 à 3,50 % en moyenne. Une remontée brutale semble peu probable sans décision majeure de la Banque centrale européenne (BCE).
L'assurance emprunteur, un levier d'économies
Même si les taux cessent de baisser, les emprunteurs disposent d'un atout majeur : l'assurance de prêt. Celle-ci représente entre 25 et 35 % du coût total d'un crédit. Or, depuis les réformes, chacun peut :
- choisir une assurance externe dès la signature,
- en changer à tout moment sans frais,
- bénéficier de garanties équivalentes pour un prix bien plus compétitif.
Un exemple concret illustre l'intérêt : pour un emprunt de 250 000 € sur 20 ans, l'assurance groupe bancaire peut coûter environ 25 000 €, contre seulement 4 200 € avec une délégation. Soit plus de 20 000 € d'économies, de quoi compenser largement une hausse de 0,30 ou 0,40 point du taux nominal.
Emprunter maintenant, une stratégie pertinente
Pour les experts, la conclusion est claire : les taux immobiliers ne baisseront plus et pourraient légèrement remonter. Dans ce contexte, les profils solides (revenus stables, apport conséquent, gestion rigoureuse) ont tout intérêt à agir dès maintenant.
Trois leviers permettent de maximiser son financement :
- Concrétiser son projet rapidement avant une éventuelle dégradation politique,
- Comparer les offres via un courtier ou un simulateur en ligne,
- Réduire la facture grâce à la délégation d'assurance.