Taxe foncière 2025 : hausse générale et disparités locales
En 2025, la taxe foncière connaît une nouvelle augmentation. Au niveau national, une hausse de 1,7 % s'ajoute à des décisions fiscales locales prises par des milliers de communes, en particulier celles de taille plus petite, augmentant ainsi la pression sur les propriétaires. Si la plupart des villes maintiennent leurs taux, certaines optent pour des hausses plus marquées, avec des effets variés en fonction de la taille des communes.
Une hausse nationale accentuée par des décisions locales
En 2025, la taxe foncière pèse encore plus lourdement sur les propriétaires, avec une augmentation automatique de 1,7 % liée à l'indexation des bases cadastrales sur l'inflation. À cela s'ajoutent les choix fiscaux de nombreuses communes, qui ont décidé d'augmenter leurs propres taux. D'après les chiffres de France Bleu, environ 13 % des communes, soit 4 386 localités, ont voté pour une majoration supplémentaire.
Ces décisions ont un impact différencié selon les zones géographiques. Certaines communes, telles que Gandrange en Moselle ou Rochecorbon en Indre-et-Loire, enregistreront une hausse particulièrement marquée. Les premiers avis d'imposition, envoyés fin d'été, confirmeront ces changements, avec une date limite de paiement fixée au 15 octobre pour les paiements classiques et au 20 octobre pour ceux réalisés en ligne.
Les petites communes plus affectées
Malgré cela, cette tendance reste minoritaire. Selon la Direction générale des finances publiques (DGFP), seulement une commune sur huit a choisi de relever ses taux en 2025. Les hausses concernent principalement les petites municipalités et les villages, où les charges fixes sont proportionnellement plus lourdes et les ressources fiscales plus limitées, ce qui pousse les élus à augmenter les impôts.
Parmi les villes de plus de 40 000 habitants, seule La Roche-sur-Yon, en Vendée, a pris cette décision. Le taux communal de la taxe foncière bâtie y a augmenté de 42,69 % à 45,69 %, soit une progression de 7 %. Cette décision illustre les difficultés des grandes collectivités à contrôler leurs dépenses malgré une tendance générale à la modération.
Une fiscalité locale globalement stable
La DGFP note que plus de 85 % des communes ont conservé leurs niveaux de fiscalité, que ce soit pour la taxe d'habitation sur les résidences secondaires, la taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties ou encore la cotisation foncière des entreprises. Lorsqu'une augmentation a lieu, elle reste généralement modeste, avec neuf communes sur dix qui n'augmentent leurs taux que de deux points au maximum.
Les impacts varient selon la taille des communes. Dans celles de moins de 3 500 habitants, 14,4 % de la population est concernée par une hausse. Pour les villes de taille moyenne, entre 10 000 et 100 000 habitants, cette proportion chute à environ 2 %. Les intercommunalités adoptent une tendance similaire à celle des communes.
Une pression fiscale inégale sur le territoire
Dans ce contexte contrasté, les propriétaires doivent composer avec une double pression fiscale, à la fois nationale et locale, qui varie considérablement selon les territoires. Pour beaucoup, la réception de l'avis d'imposition devient un rappel concret des choix budgétaires locaux. Face à l'augmentation des charges, certains ménages envisagent de revoir leur budget global, notamment grâce à un rachat de crédit, qui permet de réduire les mensualités, mais avec une durée de prêt plus longue et un coût total plus élevé.