Les ventes de logements énergivores baissent, selon les Notaires

Arsalain EL KESSIR 17 Novembre 2025 10:30

Le rapport de conjoncture immobilière publié par les Notaires de France en octobre 2025 révèle une première inflexion : la part des logements anciens classés F et G au DPE diminue. Ce recul marque un tournant dans la lutte contre les passoires thermiques et traduit l'effet croissant des politiques énergétiques sur les décisions d'achat.

Les ventes de logements énergivores baissent, selon les Notaires

Un recul inédit des passoires énergétiques dans l'ancien

Pour la première fois depuis 2021, les logements anciens les plus énergivores (étiquettes F et G) voient leur part diminuer sur le marché immobilier. Selon la note n°69 des Notaires de France, cette proportion passe de 17 % en 2023 à 15 % au deuxième trimestre 2025. Cette baisse modeste mais significative reflète probablement l'impact de la réglementation et des exigences de rénovation.

Ce recul est observé aussi bien chez les maisons individuelles, où le poids des F/G passe de 19 % en 2023 à 10 % mi-2025, que dans le parc des appartements, qui passe de 12 % à 17 % sur la même période. Parallèlement, les appartements bien notés sur le plan énergétique gagnent du terrain : les étiquettes C représentent désormais 28 % des ventes, contre seulement 20 % en 2021. Le segment des classes intermédiaires D et E tend, quant à lui, à s'effriter.

L'impact énergétique devient un levier puissant sur les prix

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) façonne de plus en plus la valeur des logements. En 2024, un appartement ancien classé A s'est négocié en moyenne 16 % plus cher qu'un bien en classe D. Les classes B et C affichent aussi des majorations, avec +12 % et +6 % respectivement. À l'inverse, les biens en F et G subissent des réductions de prix marquées, surtout pour les maisons : jusqu'à – 25 % pour une maison en classe G.

Les acheteurs semblent désormais intégrer le critère énergétique dès la phase de négociation, influençant fortement les compromis de vente. Au-delà de la performance thermique, c'est la perspective d'un habitat plus durable - moins coûteux à chauffer, moins risqué à louer - qui redéfinit le prix du neuf comme de l'ancien.

Les écarts varient fortement selon les régions

Les différences de valorisation selon les classes énergétiques ne sont pas uniformes : elles dépendent largement du territoire. À Paris, un appartement classé G se vend en moyenne 10 % moins cher qu'un bien en classe D. En Provence-Alpes-Côte d'Azur, cette décote atteint 21 %. Ces variations reflètent l'ampleur inégale de la prise en compte du critère énergétique dans l'acte d'achat selon les zones.

Au final, la baisse des ventes de passoires thermiques montre que la transition énergétique immobilière influe désormais de manière concrète sur le marché. La dynamique laisse entrevoir un renouvellement progressif du parc ancien, porté par une demande toujours plus exigeante en matière de performance énergétique.

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