Impact limité pour les épargnants malgré la baisse de la note de la France
La dégradation de la note de la France par Fitch pourrait entraîner un coût d'emprunt plus élevé pour l'État. Cependant, pour les épargnants, les conséquences restent modérées. Bien que les fonds en euros des assurances vie puissent bénéficier de taux plus avantageux, les rendements distribués devraient rester plutôt contenus, sans augmentation spectaculaire.
La note de la dette publique a été abaissée de AA- à A+, avec une perspective stable. Cela pourrait permettre à l'État d'emprunter à un coût plus élevé, ce qui, en théorie, soutiendrait les rendements des obligations. Toutefois, les fonds en euros, qui investissent principalement dans des obligations souveraines, devraient continuer à offrir des rendements modestes, estimés autour de 2,5 % en 2026.
Des emprunts plus chers pour l'État, mais un léger bénéfice pour les épargnants
Le 12 septembre, Fitch Ratings a abaissé la note de la dette française à A+ avec une perspective stable. Cette révision signifie que la confiance des investisseurs dans l'État français est légèrement réduite, entraînant potentiellement des coûts d'emprunt plus élevés.
Actuellement, la France paie un taux de 3,45 % pour ses obligations à 10 ans. Jusqu'au 16 septembre, les taux obligataires ont montré peu de variation, indiquant que cette décision n'a pas surpris les marchés financiers. Toutefois, certains analystes s'attendent à une montée progressive des taux, qui pourrait dépasser les 4 % dans les mois à venir si les préoccupations persistent.
Pour les épargnants, notamment ceux détenant une assurance vie, cela pourrait paraître favorable. En effet, une grande majorité des fonds en euros investis dans des obligations d'État françaises pourrait offrir des rendements plus intéressants à mesure que les taux augmentent.
Rendements sous pression malgré une hausse des taux obligataires
Cependant, l'impact réel sur les rendements devrait rester limité. Les assureurs ne répercutent pas systématiquement la hausse des rendements des obligations qu'ils détiennent. Plusieurs facteurs influencent les rendements des fonds en euros, tels que les taux des autres produits d'épargne courants (comme le livret A), les réserves des compagnies d'assurance, et leur stratégie de gestion.
De plus, les fonds en euros regroupent une multitude d'obligations détenues sur des périodes longues, généralement d'environ 8 ans. Une grande partie de ces obligations a été acquise à des taux plus bas. Cela limite l'effet immédiat de l'augmentation des rendements obligataires sur les rendements distribués.
Les prévisions actuelles estiment des rendements autour de 2,5 % en 2026, un niveau comparable à celui observé en 2023 et 2024. Ainsi, bien que la dégradation de la note de la France puisse légèrement améliorer les rendements des fonds euros, elle ne provoquera pas de bouleversements majeurs pour les épargnants.