Paris : flambée des loyers dans certains arrondissements très prisés
La pénurie de logements à Paris intensifie les tensions locatives : en l'espace d'un an, les loyers ont augmenté de +7 %. Dans les arrondissements les plus recherchés, ils peuvent grimper jusqu'à 52 euros par mètre carré, selon les données récentes.

Les arrondissements parisiens les plus touchés par la hausse des loyers
Malgré l'encadrement des loyers en place depuis 2019, certains propriétaires continuent de pratiquer des loyers très élevés. Les trois arrondissements les plus chers sont le 1er (52 €/m²), le 4ᵉ (50,10 €/m²) et le 7ᵉ (48,37 €/m²). Ces montants reflètent la forte demande dans des secteurs touristiques ou très centraux.
Face à ces prix, de nombreux locataires se voient contraints de s'orienter vers des arrondissements plus accessibles : les loyers restent plus modérés dans les 14ᵉ, 19ᵉ ou 20ᵉ arrondissements.
Une hausse modérée en région et en Île-de-France
Au niveau régional, la progression des loyers reste moins brutale : en Île-de-France, le loyer de base s'élève en moyenne à 26 €/m² (hors charges), soit une augmentation d'environ +4 % sur un an. En comparaison, le loyer moyen en province se situe autour de 14 €/m², avec une légère hausse de +0,5 %.
Des propriétaires qui contournent parfois les plafonds officiels
Certains bailleurs à Paris pratiquent des loyers au-dessus des plafonds fixés par la préfecture. Par exemple, l'arrêté préfectoral 2025 limite le loyer à 48 €/m² dans le 1ᵉʳ arrondissement, mais la moyenne constatée dépasse 52 €/m². Cette situation traduit des tensions fortes et un déséquilibre entre réglementation et réalité du marché.
Le loyer de référence majoré, qui dépend de la catégorie de logement, de la localisation, du nombre de pièces, de l'ancienneté ou encore du type de location (meublé ou vide), ne suffit pas toujours à contenir ces pratiques.
Conséquences pour les locataires et le marché immobilier
La montée des loyers renforce l'exclusion de nombreux ménages du centre de Paris, les poussant vers la périphérie ou des logements plus petits. Cette situation alimente une pression sociale et économique croissante, alors même que la demande reste très forte.
À terme, cette flambée pourrait fragiliser l'attractivité de la capitale pour certaines catégories de population, tout en augmentant la tension sur le parc locatif. Le défi pour les pouvoirs publics reste de concilier régulation, construction de nouveaux logements et accessibilité pour tous.