Que faire en cas de problème d'argent ?

1. Identifier le problème et faire un diagnostic

Surveiller ses comptes et ses dettes

  • Lister toutes vos dépenses (loyer, factures, crédits, etc.) et vos revenus (salaires, allocations...).
  • Repérer les dettes déjà existantes (crédits conso, découvert, prêt immobilier...) et les éventuels retards de paiement.
  • Vérifier si vous êtes fiché FICP (incidents de remboursement) ou FCC (chèque sans provision) si vous avez déjà eu des incidents bancaires.

Calculer son taux d'endettement

  • Un taux dépassant 33–35 % peut révéler un risque de surendettement.

Déceler les signes d'alerte

  • Découverts répétés ou prolongés
  • Multiples crédits renouvelables
  • Incidents de paiement (rejets de prélèvements, retards...)
  • Accumulation de commissions d'intervention, de frais d'incident sur vos relevés

2. Reprendre le contrôle de son budget

Analyser et réduire ses dépenses

  • Classer les dépenses en catégories (logement, transport, alimentation, loisirs, etc.).
  • Repérer celles qui peuvent être réduites ou supprimées : abonnements non utilisés, forfaits chers, etc.
  • Renégocier certains contrats (assurances, énergie, téléphonie) pour baisser leurs coûts.

Établir un plan de trésorerie

  • Budgéter chaque poste de dépense, en fixant un montant mensuel.
  • Mettre en place un tableau de suivi (Excel ou appli) pour enregistrer vos flux financiers.
  • Programmer des alertes bancaires pour éviter d'aggraver un découvert.

3. Les solutions de financement ponctuel

Microcrédit personnel

  • Conçu pour les personnes exclues du circuit bancaire classique.
  • Montant limité (généralement 300–5 000 €).
  • Proposé par des associations (ADIE...) ou banques solidaires, souvent avec un accompagnement.

Rachat ou regroupement de crédits

  • Fusionner plusieurs prêts en un seul, pour réduire la mensualité.
  • Peut dégager une trésorerie additionnelle pour un besoin urgent, sous réserve que le taux d'endettement reste acceptable (≤ 35–40 %).
  • Exigerait un dossier stable : revenus, comportement bancaire correct, etc.

Prêt entre particuliers ou familial

  • Solliciter un proche ou un ami pour un prêt sans passer par la banque.
  • Rédiger un contrat écrit, clarifier le taux (peut être 0 %) et la durée.
  • Pratique pour de modestes sommes, en restant vigilant aux tensions possibles si le remboursement est difficile.

4. Que faire si la situation est déjà critique ?

Négocier avec les créanciers

  • Contacter vos créanciers (banques, société de crédit, fournisseurs) dès que vous pressentez des difficultés.
  • Demander un échelonnement de vos dettes, un report d'échéances, voire une remise partielle si c'est envisageable.
  • Mieux vaut un accord amiable que des rejets systématiques ou des contentieux.

Saisir la commission de surendettement

  • Si vous ne pouvez plus faire face à l'ensemble de vos dettes, vous pouvez déposer un dossier de surendettement auprès de la Banque de France.
  • Si le dossier est recevable, la commission peut aménager vos dettes (baisse de taux, allongement, effacement partiel...).
  • Vous serez fiché FICP, mais cela vous protège des poursuites et vous permet de retrouver une stabilité budgétaire.

5. Les ressources et aides possibles

Allocations et aides sociales

  • Vérifier vos droits : RSA, prime d'activité, allocations logement, etc.
  • Consulter le site officiel mesdroitssocials.gouv.fr ou un travailleur social pour un bilan de vos aides potentielles.

Soutien associatif et Points Conseil Budget

  • Des associations (Crésus, Familles rurales...) proposent un accompagnement pour gérer vos dettes, négocier avec les créanciers.
  • Les Points Conseil Budget (dispositif public) offrent un accompagnement gratuit et confidentiel pour reprendre en main votre situation.

Changer de banque ou de contrats

  • Si vous payez trop de frais en agios, commissions d'intervention, comparer d'autres banques (banques en ligne, par exemple).
  • Renégocier vos assurances (multirisque habitation, auto...), cela peut libérer quelques dizaines d'euros par mois.

6. Les pièges à éviter

Éviter les pseudo-crédits “faciles"

  • Méfiez-vous des publicités “Crédit immédiat pour fichés FICP" réclamant des frais avant toute signature. Nombreuses arnaques existent.
  • Vérifiez l'ORIAS si vous passez par un courtier.

Ne plus multiplier les crédits renouvelables

  • Les taux de ces crédits revolving sont très élevés (15–20 %).
  • Mieux vaut un prêt personnel à taux plus bas ou un microcrédit si besoin.

Ne pas ignorer la situation trop longtemps

  • Plus vous attendez, plus les incidents peuvent s'accumuler et plus la sortie du surendettement sera complexe.
  • Chercher de l'aide (association, conseiller budgétaire) sans tarder.

Sur le même thème

Comparer gratuitement les crédits immobiliers

Inscrivez-vous à notre Newsletter hebdomadaire

Rejoignez 20.000 abonnés puis recevez gratuitement et sans engagement nos actualités et bons plans